L‘Assemblee Nationale - Pont de la Concorde a Paris la nuit - Luc Dartois - Peinture et matieres sur toile 2015Page suivantePage précédente
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© Luc Dartois - Mai 2019
actualisé en avril 2020, février 2021
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Le Tunnel - Quais de Sine a Paris la nuit - Luc Dartois - Peinture et matieres sur toile 2015Les Quais - Quais de Seine a Paris la nuit - Luc Dartois - Peinture et matieres sur toile 2011
Kawase Hasui (1883-1957)
Tempête de neige à Shiobara - 1946
Kawase Hasui (1883-1957)
Neige à Mukojima - 1931
Shiro Kasamatsu (1898-1991)
Clair de lune - 1958
Quais de Seine, Pont Royal - Luc Dartois - Peinture et matieres sur toile 2018Shiro Kasamatsu (1898-1991) - Clair de lune (1958)Kawase Hasui (1883-1957) - Tempête de neige à Shiobara (1946)Kawase Hasui (1883-1957) - Neige à Mukojima (1931)
Les quais sont une source régulière de sujets. Toujours présentés déserts, ils portent en eux leurs propres  symboliques.
 

Les cadenas des amoureux du Pont des Arts peuvent se trouver à l’endroit même ou les suicidaires se jettent dans la Seine... Ombres et lumières se cotoient toujours et ne cessent de jouer leur balai. Il est des destins qui ne peuvent être que tragiques.
 
"Au fond de la Seine, il y a de l’or
Des bateaux rouillés, des bijoux, des armes…
Au fond de la Seine, il y a des morts
Au fond de la Seine, il y a des larmes"
 
Complainte de la Seine de Maurice Magre
texte mis en musique par Kurt Weill en 1934, chanté par Marianne Faithfull en 1996.
Poème suggéré par Roselyne Chevalier.
Si l’on devait traduire cette toile en un équivalent sonore, on n’entendrait que le silence, à peine troublé par le crissement feutré des flocons.
Seul et à peine souligné par un trait d’ombre subsiste un vestige d’activité humaine: un morceau de papier pouvant représenter aussi bien une affiche qu’un journal abandonné, un dernier message que la neige a presque entièrement recouvert.
Le quai est parfaitement désert, ce qui n’est pas le cas de l’image d’origine qui comporte une silhouette. La neige est dense et tombante, là encore contrairement à l’image d’origine. Il n’existe aucune contrainte de servilité vis à vis de l’image source. Il ne s’agit pas de faire du photoréalisme mais bien d’imprimer une vision de l’esprit.
 



La neige tombe de plus en plus rarement à Paris, deux à trois jours par an en moyenne, tout au plus une semaine. Ce type de paysage devient de plus en plus rare et la probabilité est forte pour qu’il disparaisse totalement dans un futur proche.
Le dépouillement du sujet dégage une sensation de calme comparable aux ukiyo-e japonais.
Les touches suivent un schéma déjà employé: diluées et à peine perceptibles lorsqu’il s’agit de préserver les textures des matières, denses et avec relief visible lorsqu’il s’agit de faire ressortir la lumière.
La toile est en noir et blanc, avec une gamme chromatique restreinte mais très fortement contrastée.
 

Ombres et lumières s’équilibrent et interragissent avec les matières.
 


Les noirs les plus profonds proviennent de plusieurs sources: mélange de peinture et de pigments purs dans la masse de coton du ciel, bois et fouillis de branches dont les reliefs portent des ombres véritables, mélange de pigments purs et de résine pour le fleuve.
 


A ces différents noirs répondent différentes lumières, pour lesquelles un mélange de plâtre et de blanc de titane a été préféré au blanc de zinc: lumière des lampadaires du quai et leur éclairage sur la neige, lumières du lointain sur le pont qui se diluent dans le ciel, et lumières des reflets épousant l’eau et ses reliefs.
 

Les gris intermédiaires sont obtenus par des peintures Humbrol avec différents degrés de dillution.
La perspective atmosphérique est restituée par l’entremêlement des matières et de la lumière au fur et à mesure que l’on progresse vers le fond. Le point de fuite est brouillé par la densité de neige, mais représente le seul endroit où il est possible d’avancer.
 

Le fond se dérobe au regard, laissant la place à l’incertitude. Aucune autre échappée n’est possible. La gauche est bloquée par le mur, sur la droite se trouve l’étendue d’eau noire du fleuve.
 

Entre le monde aérien et agité du ciel en mouvement et le monde dense et dormant de l’eau profonde, le pont assure la liaison entre ces deux univers.
La perspective et les lignes de fuite s’inscrivent dans un carré, dont l’intersection des diagonales forme le point de fuite. La masse du pont se trouve sur la seule partie horizontale du tableau.
L’organisation du tableau est simple, avec des plans délimités par leurs matières respectives. Les matières sont organisées en quatre grandes masses de surface à peu près équivalente: coton, bois, plâtre, résine... ce qui confère un grand équilibre à l'ensemble. Le pont fixe la ligne d’horizon et joue un rôle de stabilisation de la composition.
Les troncs ont été reconstitués en morceaux d’écorces assemblés de façon à restituer la silhouette d’origine des arbres. Les branchages ont été collés un par un en partant des troncs.
Les murs et le quai sont un mélange de sable et de ciment gravé, le pont est en ciment.
Les mouvements de l’eau sont restitués grace à un mélange de pigment et de résine sur lit de papier aluminium lui-même fixé sur une sous-couche de ciment.
Le ciel est en coton teinté dans la masse.
Quelques détails ont été rapportés avec des fils métalliques (anneau, lampadaire).
Il n’y a quasiment pas de repentirs. Les lignes de composition sont restées fidèles à l’image d’origine. Les sous-couches de matières ont été posées sur un dessin sommaire au crayon avant la pose des couches principales. Les éléments en reliefs sont venus ensuite: pont, arbres, bancs... Leur positionnement a été vérifié par photos successives avant leur fixation définitive.
La toile est prévue pour une présentation avec lumière plutôt frontale. Le travail a été effectué avec lumière du jour à droite, orientée Sud-Est.
Le tableau mesure 60cm par 46cm hors cadre. Il est réalisé sur une toile pré-enduite à grains fins du commerce au verso de laquelle figure la liste des composants utilisés ainsi qu’une date et une contre-signature.
La signature est posée au tampon en haut à droite dans un ton proche du fond.
Le tableau a été composé d’après une photo prise dix ans plus tôt. L‘activité de photographie a été développée à partir de 2008-2009 en même temps que la reprise de la peinture.
 


Les photos servent aussi bien à travailler la composition, la lumière, qu’à capter des ambiances en vue de futurs sujets.
 


L’intérêt pour la photo noir et blanc et sa lumière est allé grandissant avec la découverte de photographes come Georges Brassaï, René-Jacques, Harold Burdekin ou Fan Ho.
Nous sommes sur les Quais de Seine à Paris juste après la passerelle Léopold Sedar-Senghor et faisant face au Pont-Royal.
 


La toile est en noir et blanc. Elle a été réalisée en vue d’une exposition pour le Japon. Elle a été construite en 2018 en à peine un peu plus d’un mois, un quasi-record de vitesse pour les toiles de cette période. Elle a été exposée à New York en avril 2019, puis à Paris en octobre 2019 et début mars 2020 où elle fut vendue.
Quais de Seine, Pont Royal - Luc Dartois - Peinture et matieres sur toile 2018
2018 - Quais de Seine, Pont-Royal
A gauche une rangée d’arbre sous l’éclairage des lampadaires, au centre la perspective des quais sous la neige, à droite la Seine et les reflets des lumières sur l’eau, au fond le Pont-Royal. La lumière révèle un ciel de neige.
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Peintures et matières sur toile
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Luc Dartois - Studio Harcourt Paris 2020
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